La mémoire d’une entreprise constitue un atout stratégique, mais encore faut-il savoir la mobiliser efficacement pour en tirer tout son potentiel.
🏢 Booster la mémoire collective de l’entreprise : l’IA peut (enfin) tenir ses promesses
Face à la surabondance d’informations internes et à la pression croissante pour prendre des décisions rapides, une vérité s’impose : les entreprises ne peuvent plus se permettre de mal gérer leurs connaissances. Manuels, process, retours d’expérience, messages, bases clients… Ces ressources sont partout, mais rarement mobilisées au bon moment. Et si l’intelligence artificielle (IA) changeait durablement la donne ?
Les entreprises ont pleinement conscience que leurs savoirs internes sont une ressource stratégique. Pourtant, dans les faits, la gestion des connaissances reste un point faible. Informations éparpillées, outils mal intégrés, silos persistants… Résultat : les décisions sont prises à l’aveugle, la collaboration est ralentie, et l’innovation freinée.
L’IA pourrait pourtant changer la donne. Ses capacités à structurer, résumer et restituer de manière pertinente les savoirs d’une organisation en font un atout puissant pour libérer le temps des équipes et améliorer la qualité du travail. Mais d’après une enquête menée par Harvard Business Review Analytic Services (mai 2024), seulement 3 % des entreprises utilisent réellement l’IA pour la gestion de leurs connaissances.
Ce faible taux d’adoption n’est pas dû à un manque de conviction, mais à un manque de préparation. L’IA ne peut produire des effets que si l’information est centralisée, bien documentée et gouvernée selon des standards clairs. Sans cette base, elle n’est qu’un miroir déformant de la complexité. En revanche, avec une culture forte de la donnée et des processus clairs, elle devient un véritable accélérateur.
Certaines entreprises pionnières ont déjà démontré l’impact de l’IA sur leur gestion documentaire. Chez Remote, Lyka, Parloa ou dbt Labs, les équipes utilisent l’IA pour :
L’IA est bel et bien un levier stratégique pour mieux exploiter la mémoire de l’entreprise. Mais elle n’est pas une baguette magique. Son efficacité dépend d’un préalable : transformer la culture de la connaissance, documenter rigoureusement, casser les silos, et instaurer une gouvernance claire. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle peut véritablement devenir un copilote décisionnel et opérationnel pour les organisations.